_Biographie

Artiste issue du théâtre corporel, dont le travail croise le geste, l’image et la pensée critique. Elle se forme à l’École Supérieure d’Art Dramatique de Valence, puis approfondit sa recherche autour du Mime Corporel à Barcelone et à Paris, où elle réside actuellement.

En parallèle de sa pratique scénique, elle mène des études de philosophie à l’Université de Valence, puis obtient un master en arts visuels et études culturelles à l’UMH, abordant les pratiques artistiques sous une perspective féministe et queer.

Elle collabore avec plusieurs compagnies qui placent le corps au centre de leurs recherches, et intervient régulièrement dans des contextes de transmission liés aux arts du geste et du mouvement. Elle est également cofondatrice du collectif chorégraphique La Furibunda, qui explore des formes hybrides et engagées.

_Ma démarche artistique

Je revendique une esthétique de l’imperfection, des marges et des lisières. Mon travail est nourri par des pratiques sensibles, situées, collectives, et toujours en mouvement. Ce qui m’intéresse, c’est de partir du corps tel qu’il est — traversé, complexe, situé dans une époque et un contexte — pour interroger les techniques du mouvement que j’ai apprises, et me les réapproprier. Je cherche à les détourner, à les re-signifier avec ce que je suis aujourd’hui, en dehors des normes dominantes.

Ma recherche se situe dans une zone de croisement entre la performance, le théâtre physique et la danse. Je suis en quête d’un mouvement dramatique propre. Ce qui m’importe, c’est ce que le corps peut dire quand on lui permet d’émerger dans toute sa singularité.

Je m’intéresse aux dimensions politiques de la création artistique. Le féminisme traverse mon travail, non seulement comme thématique, mais aussi comme méthodologie. Je m’inspire des approches féministes et queer pour imaginer des manières de faire qui soient plus égalitaires, horizontales, sensibles aux dynamiques de pouvoir dans les processus de création. J’essaie de créer des espaces où chacun·e puisse s’exprimer depuis là où il ou elle est, sans devoir se conformer.

Créer, pour moi, c’est aussi faire communauté, inventer d’autres formes de partage, d’autres récits et représentations, d’autres façons de résister par le  mouvement.